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La constipation est fréquente dans la maladie rénale, souvent négligée et peu évaluée par les patients et professionnels de santé. 

La constipation se définit comme une difficulté à évacuer ses selles. 15 à 90 % des patients en hémodialyse en souffrent, jusqu’ à 70 % en dialyse péritonéale. C’est plus que dans la population générale et notamment les femmes et personnes âgées qui en souffrent pour 15 à 30 % d’entre eux. 

Si la fréquence des selles est inférieure à 3 par semaine, la constipation devient préoccupante pour certains avec des douleurs , crampes, sensations de lourdeurs parfois associées. 

Elle est souvent le résultat d’une insuffisance de consommations de fibres , notamment dans le cas de restriction en végétaux et céréales complètes trop importantes . Une hydratation insuffisante ( c’est le cas de la restriction hydrique chez le patient hémodialysé 3 fois par semaine, anurique) et un manque d’activité physique accentue l’importance de la constipation. 

Comment la prévenir ou la traiter ? 

En premier lieu , il convient d’en parler aux professionnels de santé qui vous accompagnent. Ce n’est pas un sujet de faible importance. En hémodialyse, cela peut « fausser » l’interprétation de votre prise de poids entre les séances et induire ainsi des chutes de tensions pour une ultrafiltration trop importante recherchée. À tous les stades de la maladie rénale, elle peut être en lien avec une hyperkaliémie , par réabsorption du potassium au niveau du colon. 

SI aux premiers stades de la maladie, l’hydratation doit être suffisante, régulière sur la journée, en hémodialyse, à mesure que votre diurèse diminue, une activité physique quotidienne permettra de compenser la restriction hydrique. 

Ainsi, il convient de maintenir à chaque stade une consommation minimum de végétaux et céréales complètes au stade de la MRC mais également en dialyse sans craindre l’hyperkaliémie ( cf article sur le potassium). 

Par exemple la consommation par exemple de pain complet, aux céréales plus riches en fibres, et moins hyperglycémiant est préférable au pain blanc.  

Demandez conseil à votre diététicien(ne) pour vous aider dans le choix des aliments, les fréquences et portions conseillées et au coach en activité physique adaptée pour trouver, organiser des activités physiques au quotidien.

 

Stanislas TROLONGE
Diététicien-Nutritionniste

Bibliographie

K Sumida Kidney International Reports (2020)
Wang, KI Reports (2019)