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Dîner au restaurant est un évènement souvent attendu pour chacun. C’est l’occasion d’un moment de convivialité, de plaisir, d’exotisme ou encore de gastronomie. Pour certains , face à la maladie et à des restrictions alimentaires , certains patients  angoissent ou parfois renoncent à accepter une invitation. 

Pour autant, cette situation d’alimentation « hors du domicile » , absence parfois des échanges spontanés avec diététiciens et autres professionnels de santé, peut tout à fait s’intégrer au quotidien et s’adapter aux recommandations nutritionnelles. 

Les recommandations alimentaires répondent à des objectifs fixés par l’étude statistique dans de grands échantillons de population de patients. Pour autant, il ne faut y voir une rigidité absolue de tous les jours. 

Dans la maladie rénale chronique est recommandée une réduction des apports en protéines et sodés s’ils sont excessifs, pour protéger ses reins. Contrairement aux repas préparés à domicile, le choix des aliments et les techniques de cuisson et d’assaisonnement ne sont pas maîtriser par les clients au restaurant. Seul le choix de plats parmi différents menus est possible.
Les chefs cuisiniers au sein de leur cuisine et restaurant, conscients de devoir satisfaire leurs clients, usent parfois, sans modération ni conscience, d’exhausteurs de goûts pour obtenir la satisfaction à la dégustation. Le sel est l’exhausteur de goût le plus connu en cuisine. 

Le saviez-vous ? 

Une pizza de 350-400 g en moyenne apporte 4 à 5 g de sel. 
Un accompagnement de frites : ½ g de sel pour 150 g   
Une assiette de 6 huitres : 1 g de sel 

Ainsi, un dîner au restaurant est souvent plus salé qu’au quotidien. Sollicitez la cuisine lors du choix des plats pour ne pas utiliser de sel à la cuisson et l’assaisonnement, permet d’en limiter fortement l’apport final. 
Afin de compenser par anticipation l’apport journalier de sel, le repas du midi cherchera à être le moins salé possible, sans sel d’ajout mais également composé d’aliments peu ou pas salés . On évitera, ce jour-là, d’associer et cumuler en vue du repas au restaurant le soir, charcuteries, conserve de poissons, sauces, fromage par exemple. 

Une crudités avec épices et herbes aromatiques sera parfait en entrée par exemple : salade d’endives aux noix, vinaigrette à base d’huile de noix, sans sel ajouté

Le plat de résistance pourra être végétarien , sans source de protéines animales, afin de ne pas rajouter une quantité importante de protéines supplémentaire au dîner du soir, où justement un beau morceau de viande, de poisson serait souhaité pour le  plaisir d’un menu inhabituel. 
Que pensez-vous d’un plat de riz blanc au curry et de poivrons cuisinés à l’huile d’olive ? 

En fin de repas, un laitage et un fruit frais ( coupé en morceaux et associé au laitage par exemple) clôtureront le repas sans apporter de sel supplémentaire.

Pour ceux qui suivent une alimentation végétarienne, voir végétalienne pour rechercher un objectif de protéines quotidien bas à hauteur de 0,4 ou 0,6 g/kg, de plus en plus de restaurants proposent maintenant des plats végétariens. C’est donc une superbe opportunité de ne pas se priver du restaurant sans s’inquiéter d’un apport en protéines important. 

Ainsi, dîner au restaurant est tout à fait possible. Anticiper le repas du midi en allégeant au maximum son apport de protéines et de sel , permettra de ne pas se priver de plats alléchants le soir.

Pour autant, demander au cuisinier de réduire ou ne pas utiliser de sel pour votre plat est de plus en commun et entendu avec bienveillance par les chefs cuisiniers.

Enfin la présence de plats végétariens gastronomiques aux menus des cartes de restaurant, permet également de ne pas surcharger les reins du travail d’épuration de l’urée ici d’un apport massif de protéines qui proviendrait d’une belle entrecôte ou d’une sole entière par exemple.  

Ces plats végétariens peuvent être composés de légumes secs. Ils restent des sources de protéines importantes. Cependant en association à des céréales, légumes verts, l’apport final reste bien moindre comparé à un plat de viande ou de poisson. 

En voici quelques exemples : 

  • Risotto végétarien ( pois, haricots, courgettes)
  • Fettucine au pesto ( pâtes, ail, pignons de pin et sauce pesto au basicil et huile d’olive) 
  • Poivron farci à l’épeautre … et bien d’autres. 

Demandez conseil à votre diététicien(ne) pour d’autres idées de menus ou associations 

 

Stanislas TROLONGE
Diététicien-Nutritionniste